Accueil> Pollution plastique>Mandy Barker, une artiste engagée contre la pollution plastique dans l’Océan Mandy Barker, une artiste engagée contre la pollution plastique dans l’Océan Retour vers « les actualités » Article publié le 09/10/2019 D’origine anglaise, Mandy Barker photographie les déchets océaniques comme personne. Ses oeuvres sont constituées de débris, de fragments plastiques trouvés sur les plages du monde entier. A travers son travail, elle nous aide à nous interroger sur les dérives de notre consommation et les conséquences sur la biodiversité. De loin, les photos grand format sont sublimes, tellement colorées sur fond noir. Mais quand on se rapproche c’est le choc, on comprend de quoi il s’agit. Les petites tâches de plastiques colorés flottent, elles sont comme en suspension dans l’océan ou dans l’espace. Et curieusement, le beau devient laideur. On réalise notre impact. Car ces milliers d’objets colorés, on les connaît, on les côtoie tous dans notre quotidien. L’effet est stupéfiant, on reste sidérés, comme hypnotisés. Elle explique sur son site : « Le but de mon travail est d’engager et de stimuler une réponse émotionnelle pour le spectateur, en combinant une contradiction entre l’attraction esthétique initiale et le message de conscience. Le processus de recherche est une partie vitale du développement de mes images, elles sont basées sur des faits scientifiques qui sont essentiels pour l’intégrité de mon travail. » Pour récupérer des détritus issus des quatre coins du monde, elle lance un appel, de nombreuses personnes y répondent et participent à sa collecte. Les objets choisis dans ses montages photographiques sont comme un symbole d’un problème global, à l’image des ballons de foot (œuvre Penalty ci-dessus). A travers son travail, s’est associée à des scientifiques, spécialistes de la plastisphère. Elle étudie les courants marins, les gyres océaniques, les vortex de déchets, part sur la piste d’un cargo échoué ayant libéré des conteneurs des milliers de déchets. Elle se rend sur les zones sinistrées par des catastrophes naturelles, constate les effets dévastateurs du réchauffement climatique. Il lui arrive même de décortiquer les estomacs des oiseaux échoués pour nous obliger à réaliser l’impact de nos ordures. Son art est profondément utile, il nous aide à sortir de notre indifférence face à au déluge de plastique auquel nous nous sommes trop habitués. Mandy Barker a été la lauréate de la bourse du National Geographic en 2018, son travail a été repris par de nombreux médias dans le monde qui utilisent ses montages pour sensibiliser le grand public. Des débris de ballons en plastique collectés dans le monde entier, série appelée “WHERE” – Mandy Barker Copyright photos @MandyBarker Partager cet article: Partager sur FacebookPartager sur TwitterEnvoyer à un amiCopy to clipboard Poursuivez votre lecture Traité mondial sur le plastique à Busan : un nouveau flop ? 02.12.2024 Lire la suite Projet Sentinelle : 1,2 tonne de déchets ramassés en apnée dans le Parc des Calanques 21.11.2024 Lire la suite Les larmes de sirènes : un enjeu écologique majeur 14.11.2024 Lire la suite Voir toutes les actualités