Article publié le 16/05/2024

Le 23 avril 2024, la Fondation de la Mer a décerné six bourses de recherche de 5 000 €, à des chercheuses et chercheurs dans le domaine maritime. Des thèses nécessaires pour connaître un peu plus chaque jour l’Océan et ses mystères.

La recherche, axe fondamental pour la Fondation de la Mer

Comme le rappelle Pascale Joannot, présidente du Conseil scientifique de la Fondation de la Mer : « La recherche est extrêmement importante, dans tous les domaines, aussi bien la science dure que les sciences humaines et l’histoire. » La Fondation de la Mer a déjà aidé 27 doctorants depuis 2016, sur des sujets très divers : de la recherche génétique en passant par le comportement des grands dauphins ou encore la correspondance d’un officier de la Marine royale française...
Des bourses sont notamment décernées sur la thématique “Méditerranée”, avec le soutien du fonds HLD pour la Méditerranée et “Sciences Humaines”, avec le soutien de la Fondation maritime Jean Sauvée.

Les lauréats de la promotion 2023, des chercheurs engagés

Cette année, deux des lauréats se sont focalisés sur les enjeux de la pollution plastique, menace conséquente pour l’environnement. Tout d’abord, Ninon SERRE, dont la thèse porte sur la « Contamination des organismes marins par les PFAS », plus communément appelé « polluants éternels ». Ces éléments hautement contaminants sont plus que jamais d’actualité puisque l’Assemblée nationale a validé un texte restreignant leur utilisation début avril 2024. La pollution microplastique est également l’un des fléau qui menace l’Océan, phénomène que Valentin DETTLING a mis en évidence dans sa thèse. Il s’est intéressé à l’évolution de la pollution plastique dans les fonds marins et son impact sur une espèce marine en particulier « La pollution microplastique marine : utilisation des holothuries comme organismes d'étude pour comprendre son évolution temporelle en Nouvelle-Calédonie et ses conséquences sur la physiologie d'un organisme marin ».

La Fondation de la Mer a décerné deux bourses « Méditerranée ». L’une est attribuée à Fabien SCHAEFFER pour sa thèse sur « Le rôle de la France dans la construction de la politique maritime intégrée de l'Union européenne en Méditerranée ». Il mène un examen des pratiques publiques à échelle européenne pour pouvoir anticiper ce que sera un droit en devenir. Les Aires Marines Protégées sont par ailleurs un exemple de politique maritime pour la conservation des espèces marines. Julie MARTY GASTALDI, deuxième lauréate pour la bourse « Méditerranée », est venue questionner « L'influence de la ville sur l'efficacité de la gestion des Aires Marines Protégées (AMPs) », travail portant la gestion à envisager pour pouvoir concilier protection de l’environnement et activités urbaines.

Deux lauréates ont également été récompensées dans la catégorie « Sciences Humaines ». Les défis liés à la protection de la biodiversité évoqués plus haut ne sont pas sans conséquences pour le secteur de la défense. C’est ce qu’a présenté Alexandra NICOLAS dans sa thèse. Elle s’est demandée « En quoi les enjeux liés à la préservation de la biodiversité marine viennent bouleverser le secteur de la défense ? La lutte contre le shark finning, facteur de conflictualité en Amérique centrale (Costa Rica) et dans le Golfe de Guinée (Sao Tomé-et-Principe) ». La dernière lauréate de l’année 2023 est Abla Mathilde ABALO, thésarde sur le sujet « Les compétences de l'État face à la criminalité en mer ». La criminalité en mer, telle que la pêche INN ou la pollution, a alors été examinée sous le prisme juridique, en s’intéressant à la capacité du droit à apporter des réponses appropriées ou non à différentes échelles.

Depuis sa création, la Fondation de la Mer a permis de soutenir 27 chercheuses et chercheurs. À l'automne 2024, nous ouvrirons les candidatures aux nouveaux projets.