Le projet Azur, une éco aventure à travers la France pour sensibiliser à la protection de l’environnement

Pour la 3e année consécutive, les aventurières du Projet Azur soutenu par la Fondation de la Mer, ont sillonné la côte méditerranéenne ! Solène, Anaëlle et Philomène, la dernière recrue, se sont déplacées simultanément en kayak, à la nage, à pied ou à vélo, de Menton à Cerbère.

L’éco-aventure, débutée le 7 août et achevée le 22 octobre 2022, a permis la récolte de données scientifiques concernant l’évolution de la pollution plastique et les espèces marines présentes dans la région, ainsi que l’organisation d’ateliers de sensibilisation à 9 reprises. 
Retrouvez notre portait d’Anaëlle, la fondatrice du projet Azur.

Malgré quelques aléas météos, les expéditions se sont déroulées comme prévu, grâce à la mise en place d’une organisation fluide et d’une bonne entente naturelle entre les 3 éco-aventurières.

Au cours de leurs actions de sensibilisations et collecte de déchets, elles ont pu constater qu’en 3 ans, une émulation s’était établie face à leur projet : les citoyens s’investissent dans la démarche, très peu de personnes sont novices sur la question du déchet plastique, les clubs de voile adhèrent au projet sportif et environnemental, et les mairies et collectivités apportent leur soutien pour dynamiser leur action. Une véritable synergie s’est créée entre les différents acteurs locaux. 

“​​Nous avons parcouru 1000 km à la force des bras et des jambes. Lors des 8 collectes sur notre  chemin, nous avons rassemblé 276 participants avec l’aide des 21 co-organisateurs. 400 kg  de déchets ont été ramassés dont 16 000 mégots et 338 bouteilles plastiques.”

Malgré cette constatation, les aventurières n’ont pu qu’observer la présence toujours plus grande de macro-déchets au large et sur le littoral, y compris dans des criques accessibles seulement par la mer. Un certain découragement se fait aussi ressentir chez les associations militantes, qui peinent à percevoir les progrès réels provoqués par leurs actions. Il est aussi plus difficile de mobiliser de nouvelles personnes, car beaucoup ne sont pas en France pendant les périodes estivales. Les périodes de confinements avaient aussi été bénéfiques pour les causes environnementales, mais cet élan s’est peu à peu essoufflé. 

Anaëlle et Solène en haut du Mont Gerbier de Jonc

Cette éco-aventure est un tournant pour le collectif, qui s’interroge actuellement sur de nouvelles méthodes de sensibilisation plus pertinentes. Le ramassage de déchets est toujours convivial et permet la rencontre entre les acteurs du territoire, qui apportent leurs problématiques locales et sensibilisent le grand public. Cependant, ces actions sont ponctuelles et il n’est humainement pas possible de nettoyer tous les océans. De plus, cela renvoie parfois un message biaisé, qui culpabilise le citoyen consommateur. 

Considérant l’urgence du fléau plastique, il est aujourd’hui nécessaire de prendre des mesures radicales ! D’un côté, les politiques doivent s’engager pour prôner des lois contre la production plastique et ses alternatives inefficaces. De l’autre, l’effort doit provenir des entreprises et de la production industrielle. La crise sociale et environnementale est telle que l’objectif de performance économique ne peut suffire.

Les aventurières et leurs équipes réfléchissent donc à la mise en place d’actions de sensibilisations plus régulières et à la création de nouvelles micro-aventures.

Anaëlle et Philomène sur la Loire