Réserver c’est préserver – le cas des calanques de Marseille

Connaissez-vous le slogan : réserver c’est préserver ? Vous le découvrirez à Marseille avant de visiter certaines calanques, comme celles de Sugiton et des Pierres.

L’objectif est de ralentir la surfréquentation touristique de ces lieux emblématiques pour laisser le temps à la nature de se régénérer. Didier Réault, président du Parc national des calanques, décrit ce système comme “un permis de visite pour voir une œuvre naturelle, comme on réserve pour admirer une œuvre culturelle dans un musée. »

Durant l’été, il y a parfois plus de 2 500 personnes par jour qui piétinent ces lieux. Cela entraîne l’érosion des sols, empêche la végétation de se développer et peut même pousser les pentes vers la mer. 

Pour les préserver, le Parc national des calanques a mis en place un système de réservation. Le nombre de visiteurs est ainsi limité certains week-end et en été. En ce moment même, le site accueille seulement 400 personnes par jour. 

Cette mesure est prévue jusqu’en 2027. Elle a été annoncée depuis un an et été adoptée à l’unanimité du conseil d’administration du Parc national des calanques. Pour ceux qui ne respectent pas cette consigne, une amende de 68 euros est administrée. 

Pour le moment, les quotas semblent susciter plus d’adhésion que de mécontentement. Mais certaines associations écologiques veulent aller plus loin et plaident pour une fermeture complète.

Aujourd’hui, depuis la loi Climat et résilience adoptée en 2021, un maire peut restreindre l’accès à un site naturel de sa commune jugé menacé. Peut-être que dans le futur de nombreux endroits seront limités.  Cela pourrait devenir le cas des dunes du Pilat où il y a plus de 16 000 visiteurs par jour l’été, soit deux millions de visiteurs par an.