Remise du prix de la publication scientifique de thèse

Les prix de la publication scientifique de thèse de la Fondation de la Mer – Institut de l’Océan ont été attribués à Clara Boulanger et Emma Lavaut pour leurs travaux interdisciplinaires le 18 octobre dernier : une étude archéologique sur les premiers homo sapiens vivant de la mer, et la découverte d’un crustacé pollinisateur des algues rouges. Les deux lauréates apportent des avancées décisives à la connaissance de l’Océan.

Le prix a été remis pour la deuxième année par Sabine Roux de Bézieux, présidente de la Fondation de la Mer et Christophe Prazuck, directeur de l’Institut de l’Océan.

Clara Boulanger

Clara Boulanger fait de l’ichtyo-paléontologie : elle étudie la manière dont les premiers humains ont exploité les ressources de la mer en Asie du sud est/ sur des dizaines de sites archéologiques, elle a étudié les restes de poissons et mangroves pour comprendre les techniques utilisées et les espèces exploitées.

Clara est docteure en préhistoire ; elle a réalisé sa thèse en cotutelle entre le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris et l’Australian National University, à Canberra. Elle est actuellement en postdoctorat au Musée National d’Ethnologie d’Osaka. Elle a publié dans la revue « Journal of Island and Coastal Archeology ». 

Retrouvez son parcours détaillé dans un article de l’Institut de l’Océan.

Emma Lavaut

Emma Lavaut s’est posé une question inédite : si les plantes à fleurs sur terre sont fécondées par des animaux comme les abeilles, en serait-il de même en mer ?  Elle a ainsi découvert qu’un ipsode, un petit crustacé, pollinise les algues rouges. c’est une véritable découverte qui peut mener à des applications multiples.

Emma a publié un article dans la revue Science intitulé  » Les pollinisateurs de la mer : découverte d’une fertilisation à médiation animale chez les algues marines ». Elle termine sa thèse en biologie de l’évolution à la Station biologique de Roscoff. Retrouvez le parcours d’Emma Lavaut dans l’article de l’Institut de l’Océan.

Au total, cinq candidats de qualité se sont retrouvés en lice : Emma Lavaut, Clara Boulanger, Nicolas Séon, Emile Faure et Robin Gauff.

Nicolas Séon fait sa thèse en paléontologie au Centre de Recherche en Paléontologie de Paris (CR2P). Il étudie comment les reptiles marins du temps des dinosaures régulaient leur température corporelle. Ces informations permettent de mieux comprendre ces espèces disparues, et pourraient servir à préciser les conditions physico-chimiques des océans de cette époque.

Emile Faure, postdoctorant à l’Institut Universitaire Européen de la Mer, a développé une méthode statistique qui permet de prédire le contenu ADN d’une communauté planctonique. Sa méthode permet d’ anticiper l’impact du changement climatique sur la diversité du plancton, dont le rôle est essentiel pour la régulation du climat, la production d’oxygène, la captation de carbone et la majorité  des réseaux trophiques (chaînes alimentaires).

Robin Gauff est en post-doctorat à l’IFREMER. Il s’intéresse aux espèces marines qui vivent dans les marinas, et leur lien avec le gradient de pollution qui s’y trouve. Il s’agit de réduire la pollution tout en s’assurant que des espèces importées ne se développent pas au détriment d’espèces locales.