La COP26 et l’Océan, entre négociation et action

Depuis le 31 octobre se tient à Glasgow la COP26, 26e Conférence des Parties. Plusieurs Etat ont déjà pris des engagements en faveur du climat, dont celui de « stopper et inverser » la déforestation d’ici 2030. Il reste encore quelques jours aux 190 dirigeants mondiaux, et aux milliers de représentants gouvernementaux, villes et acteurs non étatiques (associations, entreprises…) pour s’accorder sur de nouveaux leviers qui permettront d’atteindre les objectifs des Accords de Paris.

Qu’est-ce que la COP ?

La COP est un sommet qui réunit chaque année les Etats signataires de la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique. Les 197 Etats signataires ont pour but de trouver des solutions pour ralentir le changement climatique. Depuis 1988, elle est également épaulée par les analyses et recherches du GIEC :  le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat. Avec la COP 21 et les Accords de Paris de 2015, le but de la COP est de maintenir le réchauffement planétaire sous la limite des 2 °C et si possible 1,5 °C, par rapport à l’ère préindustrielle.

Pourquoi la COP26 et ses résultats sont-ils particulièrement attendus ?

En Août 2021, le GIEC a établi un rapport montrant la grande difficulté qu’aurait le monde à atteindre les objectifs des Accords de Paris. L’un des leviers identifiés par le GIEC était la « division par deux des émissions mondiales de gaz à effet de serre au cours des 10 années à venir ». La COP26 est donc primordiale dans la négociation des termes qui permettront d’inverser la tendance.

3 Leviers majeurs sont ainsi attendus à l’issue de ce sommet mondial : 

  • Définir de nouvelles ambitions environnementales pour tous : les Etats n’ayant pas encore d’objectifs doivent déterminer les actions tactiques des contributions nationales, mais également rédiger des engagements sur le long terme à horizon 2050.
  • Finaliser l’opérationnalisation du financement de la transition environnementale pour les pays en voie de développement : les pays développés se sont engagés à verser 100 milliards de dollars chaque année de 2020 à 2025 aux pays en voie de développement.
  • Enrichir « l’agenda de l’action » : les Accords de Paris encouragent les Etats à travailler avec les acteurs non étatiques au sein de cet agenda pour définir par secteur les actions clés à mettre en place.

L’Océan dans tout ça ?

Vendredi 5 novembre se tenait la journée dédiée à l’Océan de la COP26 #OceanActionDay, sur la thématique : « prendre soin de la santé des océans pour un monde plus résilient et décarboné ». A l’issue de cette demi- journée 23 Etats (dont la France) ayant signé à la COP 21 L’initiative Because the Ocean (BTO), ont décidé de faire une déclaration. Cette dernière réaffirme la nécessité de l’Océan dans la lutte contre le changement climatique, et confirme sa volonté d’accélérer les efforts visant à supprimer les émissions de gaz à effet de serre issues du transport maritime international.

Pour aller plus loin : 

Suivre en direct les résultats de la COP26 : https://www.ecologie.gouv.fr/cop26

En apprendre plus sur Because the Ocean : https://www.becausetheocean.org/

Découvrir le site https://oneoceanscience.com à l’initiative de l’IFREMER, du CNRS et de l’IRD