Accueil> Toutes nos actualités>La montée des eaux dans les Outre-mer, une menace silencieuse La montée des eaux dans les Outre-mer, une menace silencieuse Retour vers « les actualités » Article publié le 14/05/2025 La montée des eaux est un sujet parfois sous-estimé lorsqu’on parle de dérèglement climatique et qui peut sembler abstrait depuis l'hexagone. Pourtant, en un siècle, le niveau moyen de la mer a augmenté de plus de 20 cm. Les scientifiques observent même une accélération de ce phénomène. En une trentaine d’années, il est passé d’une montée moyenne de 2,4 mm/an à 4,5 mm/an. Quand l'océan devient une menace Les 12 territoires d'Outre-mer représentent à eux seuls plus de de 70 % du littoral français et abritent 2,6 millions d'habitants. Ces territoires sont particulièrement à risque et les conséquences y arrivent plus rapidement, car leur aménagement se concentre sur les bandes littorales et leurs écosystèmes sont sensibles. Le phénomène se caractérise par des submersions marines, des érosions du trait de côte, des inondations, la salinisation des terres et des nappes phréatiques. La Martinique risquerait de perdre 9 à 13 % de sa superficie. Autre exemple de l’urgence de la situation : le village de Miquelon a déjà dû débuter le déplacement de sa population. Ses habitants sont ainsi devenus les premiers réfugiés climatiques de France. Les Outre-mer subissent aujourd’hui les conséquences du réchauffement climatique auquel ils n’ont que peu contribué. Les causes de la montée des eaux Les causes sont multiples, mais deux éléments se partagent une grande part de responsabilité : la fonte des glaciers situés sur la terre ferme (glaciers de montagne, Antarctique, etc.) et le réchauffement de l’Océan qui fait augmenter son volume de façon physique. La montée des eaux est donc intrinsèquement dépendante du dérèglement climatique, dû à l'augmentation de la concentration de CO2 dans l'atmosphère. De plus, pour différentes raisons géologiques et anthropiques, des bords de côtes peuvent “descendre”, ce qui accentue une montée des eaux relative de façon locale. “Nous rappelons la nécessité absolue de maintenir la trajectoire de diminution des gaz à effet de serre et nous demandons que la trajectoire de référence pour l’adaptation au changement climatique, la TRACC, ait une valeur réglementaire pour aligner l’ensemble des documents nationaux et locaux qui s’y réfèrent” interpelle Sabine Roux de Bézieux, présidente de la Fondation de la Mer. Un projet d'avis présenté au cese Mardi 13 mai, avait lieu la présentation du projet d’avis du CESE sur : “La montée des eaux dans les Outre-mer : quelles stratégies pour s'adapter ?”, par Hélène Sirder, Pierre Marie-Joseph et Sabine Roux de Bézieux, présidente de la Fondation de la Mer. Cet avis propose des leviers pour s'adapter face à la montée des eaux : Assurer le financement et l’assurabilité “Intégrer les politiques d’adaptation, avec une priorité pour les Outre-mer, dans les outils actuels et futurs de financement de l’atténuation.” Organiser des politiques d’adaptation territorialisées “Mettre en place un référent unique dans les préfectures chargé de faciliter le travail des élus et de coordonner l’adaptation à la montée des eaux. Prévoir des stratégies spécifiques à chaque territoire ultramarin dans le Plan national d’adaptation au changement climatique. Réviser tous les documents de planification et d’urbanisme en Outre-mer en intégrant les risques liés à la montée des eaux, notamment de non-constructibilité du littoral et de déplacement des infrastructures hors des zones submersibles.” Mobiliser et sensibiliser : nous sommes tous acteurs “Sensibiliser les élèves aux risques liés à la montée des eaux : en désignant des éco-délégués dans toutes les classes, en organisant des « COP jeunes » dans chaque établissement et en systématisant des aires marines éducatives. Mobiliser les réseaux d’entreprises et faire participer le Comité social et économique (CSE) à la connaissance et la prévention des risques liés à la montée des eaux. Organiser des « COP régionales » thématiques et associer les CESER.” L'avis du CESE a été adopté à l'unanimité en séance plénière le mardi 13 mai 2025. Retrouver la position du cese Vous avez aimé cet article ? Recevez nos articles tous les mois ainsi que les actualités liées à l'Océan dans votre boîte mail, inscrivez-vous à notre newsletter ! Partager cet article: Partager sur FacebookPartager sur TwitterEnvoyer à un amiCopy to clipboard Poursuivez votre lecture En route vers l'UNOC, troisième Conférence des Nations unies sur l'Océan à Nice 15.05.2025 Lire la suite Point Zéro : la science participative au service de la biodiversité marine du Golfe du Lion 05.05.2025 Lire la suite Reef Check : 20 ans de mobilisation au chevet des récifs réunionnais 29.04.2025 Lire la suite Voir toutes les actualités