Article publié le 17/09/2025

Depuis, 10 ans, l’association Mare Vivu organise une mission en trimaran afin de lutter contre la pollution par le plastique de la Méditerranée. En cette année anniversaire de la mission CorSeaCare, l’équipe a décidé  de partir en catamaran pour une expédition XXL pendant deux semaines pour parcourir 1000 km du littoral corse. Pleinement engagés dans la protection de l’Océan, une dizaine de jeunes scientifiques et communiquants ont embarqué à bord de cette aventure éco-citoyenne aux multiples facettes. 

Mare vivu

Étudier la pollution par le plastique en mer

Au programme, une mission à la fois scientifique et pédagogique. Afin de sensibiliser le grand public à la problématique du plastique en mer, il est nécessaire de collecter des données. A l’aide du filet manta (sont ainsi nommés en raison de leur forme donnée par les appendices verticaux qui leur permettent d'être placés sur les flancs du bateau, et non dans son sillage. Composés d'un tissu spécial, à mailles calibrées, ils permettent de capturer - entre autres- les micro-particules de plastiques), en suivant le protocole de l’Ifremer, les bénévoles ont réussi à collecter les microplastiques flottants à la surface de l’eau. Ils ont pu collecter 400 fragments en 20 min lors d’une navigation dans la Baie de Saint Florent ! Ce constat est d’autant plus alarmant lorsqu’on sait que seul 1% du plastique en mer reste à la surface…

Suite aux collectes du filet manta et à celles menées par notre équipe sur les plages, les microplastiques et macroplastiques sont catégorisés et analysés, ce qui permet d’obtenir des données sur la pollution de l’eau. Ensuite, lors des actions de sensibilisation à quai, il est broyé grâce à une machine de recyclage low tech afin de trouver des solutions face au traitement des déchets, permettant de les valoriser ultérieurement si possible. 

Mare vivu

À la recherche des cétacés

Cette année, une autre dimension de cette mission est d’observer les cétacés de Méditerranée comme le grand dauphin avec l’association Miraceti, également soutenue par la Fondation de la Mer. L’objectif est de faire de la photo-identification et du recensement des animaux marins, car la présence des cétacés est un indicateur de l’état de santé de l’écosystème.

Pour compléter ces données, l’équipe réalise pendant la mission d’autres études comme la caractérisation des signatures bioacoustiques des cétacés ou encore l’analyse de l’ADN environnemental sur les polluants et la biodiversité marine. Une escale à la Stareso (Station de recherches sous-marines et océanographiques) de Calvi a aussi permis de faire du suivi de la biodiversité planctonique grâce à des pièges lumineux !

Mare vivu

Une mission de partage

La mission CorSeaCare est avant tout une aventure humaine. Les bénévoles vont au-devant des passants à chaque escale, afin de tenir des stands de sensibilisation où ils partagent leurs expériences de la mission, mais aussi leurs connaissances sur le monde marin et ses menaces à travers des jeux éducatifs. Ces étapes sont aussi l’occasion de faire visiter le bateau aux passants ou encore de monter une exposition photo sur le port, permettant de partager des clichés fabuleux de la Mer Méditerranée. La projection de films documentaires et l’organisation de mini-conférences scientifiques ont aussi rythmé l’expédition afin de faire partager un maximum de connaissances avec le public. 

Mare vivu
Vous avez aimé cet article ? Recevez nos articles tous les mois ainsi que les actualités liées à l'Océan chaque mois dans votre boîte mail, inscrivez-vous à notre newsletter !