Agir ensemble

Le 7 avril à 13h a été donné le top départ de la NIJI40, première course transatlantique réservée aux voiliers Class40, en partenariat avec la Fondation de la Mer. Cette course de 6 353 km, qui se court en équipage de trois personnes, relie Belle-île-en-mer (Morbihan) à Marie-Galante (Guadeloupe). L’équivalent de la Route du Rhum dédiée aux Class40 avec un parrain peu commun.

Belle-Ile-en-Mer, Marie-Galante… il y a comme un air de déjà vu. Et le choix de ces destinations n’est pas anodin, puisque Laurent Voulzy est le parrain de cette course inédite ! Vous c’est l’eau qui vous sépare… mais les équipages, c’est l’océan qui les unit !

Laurent Voulzy et Alexandre Iaschine, délégué général de la Fondation de la Mer, lors de la conférence de presse de lancement.

Fiche d’identité des Class40

Il s’agit d’un voilier monocoque hauturier de course et de croisière. C’est un bateau dont le degré de performance augmente rapidement au fil des années.
Longueur maximale : 12,19 m
Largeur maximale : 4,50 m
Poids maximal : 4 580 kg
Lancement : 2005
Equipage : 1 et plus

Une course de passionnés

Arthur Peugeot, navigateur amateur engagé sur cette course a répondu à nos questions sur l’événement. Skipper de 28 ans, il a commencé le mini 6,50 depuis plus de deux ans, avec pour objectif de participer à la mini transat 2025 aux couleurs de la Fondation de la Mer. « J’ai toujours eu une passion pour la voile que je pratiquais […] à base de stages de voile légère. Il y a trois ans il y a eu le covid, et j’ai découvert l’existence de la mini transat. Ça parlait à beaucoup de choses en moi, l’envie d’aventure, l’envie de pratiquer un sport, d’être sur l’eau… ».

Arthur Peugeot intègre l’équipage du Tohu Bohu, aux côtés de Bertrand Guillonneau, qui a déjà participé à plusieurs courses de Class40 comme la Route du rhum, et de Nicolas Boidevezi, skippeur professionnel sur plusieurs types de bateaux. Il souligne la spécificité de la composition de leur équipe : « On a un équipage qui a la particularité de ne pas être à 100% professionnel, et je pense qu’on est le seul qui est engagé sur cette course ».

Il présente également leur bateau, le Tohu Bohu, comme un des modèles « les plus récents de chez Pogo ». Il explique que c’est un bateau très performant, « comme à peu près tous les bateaux de la NIJI40 ».

La NIJI40, quelle préparation ?

C’est la première édition de la NIJI40, et pour Arthur Peugeot, sa première course en Class40. Il revient sur son entraînement bref, mais efficace : « Ma situation est un peu particulière parce que j’arrive en remplacement de quelqu’un qui était prévu sur la course. Pour la préparation, il y a une partie mentale. On se dit que « dans 7 jours je traverse l’Atlantique sur ce bateau », ce qui prend pas mal de temps. Il faut se préparer à l’effort qu’on va endurer. Il y a également la préparation physique. Pour la partie technique j’ai eu l’occasion de naviguer sur le bateau. On a rencontré à peu près toutes les conditions et nous avons eu l’occasion d’envoyer toutes les voiles du bateau, ce qui a été une bonne façon pour moi de le prendre en main. »

Une course durable avec la Fondation de la Mer

Photo © Jean-Marie LIOT / Niji40

La Niji40 est une course qui s’engage pour l’environnement. Elle est réalisée en partenariat avec la Fondation de la Mer, qui propose plusieurs solutions pour en faire une course durable.

Les participants ont pris part à une sensibilisation sur la faune marine, afin qu’ils puissent identifier les différentes espèces et les éviter au maximum. La formation s’est concentrée sur une douzaine d’espèces, comme le grand dauphin, le requin pèlerin, ou la raie mobula. Au-delà de cette nécessité de protection des animaux apparaît également l’enjeu de cartographier les espèces rencontrées, grâce à l’application “OBSenMER”. Comme le souligne Arthur Peugeot, il n’est pas rare de croiser les espèces marines, mais il peut être complexe de les identifier : « J’ai croisé beaucoup de dauphins de types différents durant mes navigations mais je ne pourrais pas identifier leurs espèces précises ». Cette sensibilisation va permettre aux skippeurs de reconnaître plus facilement les espèces qu’ils croisent.

La Fondation de la Mer a également lancé un défi aux équipages, en organisant un challenge zéro déchet. Le volume de déchets de chaque bateau sera pesé en fin de course afin de déterminer quel équipage en a produit le moins. Pour Arthur Peugeot, le défi semble réalisable : « Mes principaux déchets sont les emballages de la nourriture que j’emporte. Ça fait un petit sac poubelle en une semaine. […] Je pense qu’on peut trouver des solutions pour embarquer des contenants qui soient recyclables ou biodégradables, ce qui serait déjà une bonne chose ». 

Motivé pour surmonter ce défi, Arthur Peugeot est convaincu que davantage peut être fait dans le secteur maritime afin de réduire l’impact des bateaux sur l’environnement : « Sur un bateau type Class40 on embarque aussi du gasoil pour faire tourner le moteur pour recharger les batteries de temps en temps, et ça c’est quelque chose qu’on peut corriger en installant plus d’énergies renouvelables sur le bateau ».

Suivez la course grâce à la cartographie en ligne.

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